2010
Tanaïs & Entropie : le cycle de la chambre verte
intervention in-situ au parc de Tanaïs, Blanquefort, agglomération de Bordeaux
œuvre réalisée en workshop avec 15 étudiants de l’Université Bordeaux-Montaigne
En 2010, le camp militaire du Parc de Tanaïs est désaffecté depuis 40 ans : disséminés dans un parc de 97 hectares, 150 pavillons abandonnés sont progressivement engloutis par la végétation. Anne Laure Boyer choisit ce lieu pour réaliser une œuvre éphémère, avec des posters de paysages grands formats, collés sur les murs tel un papier peint « camouflage ». Une intervention qui se propose de créer des allers-retours entre dedans et dehors, présence et absence, réel et imaginaire, apparition et disparition. Cette œuvre a été réalisée avec la participation des étudiants, pendant quatre jours d’immersion dans le parc. L’œuvre a été visitable pendant 4 mois, jusqu’à sa disparition complète, par l’effet des intempéries. La trace de cette intervention est documentée par une visite virtuelle à 360°, visible en projection vidéo murale pour exposition, ou en tirage photo grand-format.
Un an après la réalisation de l’œuvre, le papier-peint commençait déjà à se décoller, mais Anne-Laure Boyer ne voulait pas l’entretenir. C’était volontaire, la dégradation était « intégrée ». Apprenant que des travaux de démolition des pavillons étaient entrain d’avoir lieu, l’artiste est retournée sur place, et voilà ce qu’elle a trouvé : un tas de pierres ! En voyant des morceaux de son papier peint dans les gravats, elle a eu envie de le récupérer, et de recoller les morceaux, prolongeant ainsi le cycle de vie de la chambre verte.